Book Box #24

Prix Nobel


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“Prix Nobel”

L’origine du Prix Nobel est déjà toute une histoire : lorsque le suédois Alfred Nobel meurt en 1896, il est à la tête d’une fortune de 32 millions de couronnes, gagnée en inventant…la dynamite. Dans son testament, il demande à ce que cette somme soit consacrée à récompenser chaque année  «des personnes qui auront rendu de grands services à l’humanité, permettant une amélioration ou un progrès considérable dans le domaine des savoirs et de la culture dans cinq disciplines différentes : paix, littérature, chimie, médecine et physique». 117 ans après la remise du premier Prix Nobel, My Book Box se penche sur la plus célèbre des récompenses !

Dans L’idée ridicule de ne plus jamais te revoir, Rosa Montero s’empare de l’une des figures de Prix Nobel les plus célèbres : Marie Curie, première et seule femme à avoir reçu deux fois cette récompense pour ses travaux sur la radioactivité, le polonium et le radium. Dans un récit singulier – roman, essai, biographie et autobiographie tout à la fois – où la narratrice mêle sa propre vie et le deuil qui vient de la frapper au parcours fascinant de cette incroyable figure, Montero livre un hommage saisissant à la science, à la littérature, aux femmes, aux hommes – et à l’amour qui les unit.

L’Afrique du Sud est le pays de l’un des plus célèbres Prix Nobel de la paix : Nelson Mandela, qui le reçut en compagnie de De Klerk en 1993. C’est aussi celui d’un autre Prix Nobel, de littérature cette fois : J.M. Coetzee, dont toute l’oeuvre se penche sur l’histoire sociale et politique de ce pays par la force de la fiction : il se définit avant tout comme un « passeur d’histoires ». Dans Disgrâce, il dépeint, à travers la figure d’un universitaire narcissique « en disgrâce » car accusé de harcèlement et réfugié chez sa fermière de fille, une société violente et perdue, dans un roman à la puissance narrative impressionnante.

Et puisque l’on parle de puissance narrative, le moins que l’on puisse dire est qu’Alice Munro, récompensée comme « souveraine de l’art de la nouvelle contemporaine » par le Prix Nobel de littérature en 2013, n’a rien à envier à personne. Dans Trop de bonheur, chacune de ses nouvelles révèle une maîtrise magistrale de l’écriture et de la peinture de l’âme humaine ; dans des récits simples et poignants qu’elle nous livre avec un sens du récit unique, elle dresse les portraits à la fois intimistes et universels de personnages inoubliables qui pourraient être chacun de nous. Dans un article du New York Times, Jonathan Franzen s’écriait : « Lisez Munro ! ». Nous sommes d’accord.

Auteurs in the box

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Rosa Montero

Née en 1951 à Madrid, elle a une formation de psychologie et de journalisme. Elle travaille au journal El Pais depuis 1976.

Son premier roman, Crónica del desamor, est publié en 1979 ; écrivaine très populaire dans les pays hispanophones, elle a reçu de nombreux prix littéraires ; son roman La fille du cannibale figure dans la liste des cent meilleurs romans espagnols du XXe siècle du journal El Mundo.

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John Maxwell Coetzee

Né au Cap en 1940, il grandit en Afrique du Sud durant l’instauration de l’Appartheid. Informaticien de formation, il part pour l’Angleterre en 1960 ; une bourse d’études lui permet de reprendre un cursus littéraire et de devenir professeur de littérature.

Il publie son premier roman, Terres de crépuscule, en 1974. Il reçoit le Prix Nobel de littérature en 2003. Disgrâce est adapté au cinéma en 2008 par Steve Jacobs.

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Alice Munro

Née en 1931 à Wingham dans l’Ontario, elle devient serveuse, bibliothécaire puis libraire. Elle publie sa première nouvelle en 1950 puis son premier recueil, La Danse des ombres heureuses, en 1968.

Essentiellement nouvelliste, c’est le premier écrivain de ce genre littéraire (et la première canadienne) à recevoir le Prix Nobel en 2013 pour « son art subtil de la nouvelle, empreint d’un style clair et de réalisme psychologique ».

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